Qui n'a fait l'expérience de "savoir", "d'avoir compris" et de se trouver encore et encore pris dans le cycle de la répétition ?
"Pour guérir vraiment, il faut souvent un changement fondamental de conscience qui libère l'énergie du schéma ancien et permet à un autre schéma de se mettre en route. Le paradoxe d'une telle approche (...) est qu'elle n'a rien à voir avec la guérison ; elle concerne l'être, le "je suis". La guérison se produit naturellement et souvent de façon inattendue à partir de notre "je suis""(R. Moss)
Mal être, souffrance nous parlent de ce qui ne circule plus en nous, de ce qui n'est plus posé dans le cours des choses (au sens du Tao).
"Je suis" n'est pas du domaine de la pensée, mais du corps.
Sentir et se sentir intérieurement ... Développer une conscience perceptive ...
Forte est la croyance qu’une fois trouvée la réponse à la question « pourquoi », le problème humain va pouvoir se résoudre, la souffrance s’estomper.
Si changer est de l’ordre d’un « agir » …
Le changement viendra d’un mouvement, d’un positionnement autre.
Ce qui nous maintient dans la répétition c’est notre façon récurrente de « penser » les évènements de notre vie, notre manque de conscience, ces mémoires qui nous échappent ...
Jugements, évaluations (principe cognitif) auxquels nous sommes identifiés, perpétuent ces attitudes.
Nos « savoirs » conditionnés figent, entravent, nous coupent de notre sensorialité, initiatrice du mouvement spontané, liée au principe essentiel (« connaissance »).
Une sensorialité éveillée, nous permet de renouer avec le vivant.
Développer la conscience de la différence entre des attitudes "non justes" et "plus justes". Sentir les effets des attitudes "non justes" : elles bloquent nos possibilités naturelles, entravent des fonctionnements plus harmonieux, nous coupent d'une stabilité et d'une plus grande tranquilité possible, nous coupent de notre essence.
Si ce qui nous manquait le plus était là, en nous même ?
Si la source de nos souffrances n’était pas à chercher uniquement dans notre histoire passée ? Si l’une des causes de nos maux / déséquilibres venait aussi de cette perception partielle de « qui nous sommes » à partir de laquelle nous vivons, de cette coupure d’avec notre essence, notre nature profonde … ?
"La lumière doit venir du dedans. Vous ne pouvez demander à l'obscurité de partir, vous devez allumer la lumière" (Sogyal Rinpotché)
Allumer la lumière c'est éveiller notre corps ... Et laisser résonner notre intériorité, notre présence intime ...
Cultiver l'état de présence est une des conditions du changement. Dans l'état de présence il n'y a plus ni passé, ni futur. Il y a ... plus et plus ce qui est là au présent et le présent ne manque jamais !
Renouer avec un état d’être plus complet mène à une autre manière de voir, de percevoir « notre histoire » mais aussi et surtout ... Le présent.
Si l’histoire passée est prise en compte, son inscription corporelle est mise en évidence. Le ressenti dans le moment présent est régulièrement sollicité.
Le mouvement « neuf » initiateur de changement ne peut se trouver, se vivre, qu’au présent.
S’il est proposé de reprendre contact avec une connaissance transmise par ce qui en nous est en contact avec le principe essentiel, une attention rigoureuse permet de restituer au plus juste ce « savoir propre » à chacun.
Cet essentiel nous guide sur le chemin d’un mouvement renouvelé.
Travail sur les deuils non accomplis, conscience de son inscription dans sa lignée, rituels de passage, ancrage au sol, décharge, mise en mouvement, présence à soi à l'aide du toucher aident concrètement à se « déprendre » des entraves, des « cuirasses » corporelles et à s’ouvrir aux ressources intérieures.